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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 19:00

   Chez Camponotus ligniperdus, les essaimages ont lieu en général en fin de journée entre 16h30 et 21 heures après une journée ensoleillée, vent nul ou faible, de fin mai à juillet suivant la localité et l'altitude. L’envol des sexués peut être observé plusieurs jours de suite pour une même colonie. 

La fécondation des reines par les mâles se passe en vol à altitude élevée lorsqu'ils retombent au sol ils se sont séparés. Les reines ont un vol lourd et bruyant, il ne passe pas inaperçu à l'oreille à leur retombé.

    Les jours suivants il est aisé de trouver des jeunes fondatrices sous les pierres "décollées" au bord ou au milieu des chemins ou tout simplement encore errantes à la recherche d'un habrit.

==> Ressemblant à la loge, ici d’une jeune fondatrice Camponotus herculeanus , sous une pierre.

 

 

Essaimage reine Camponotus ligniperdus

 

 

Nid présence sexués Camponotus ligniperdus


  Après avoir été fécondées les jeunes reines s'empressent d'arracher leurs ailes n'en n'ayant plus l'utilité et devenant génantes dans leurs déplacements au sol. Ailes fumées chez l'espèce et cellule discoidale absente.


    - Les deux paires d'ailes (antérieures et postérieures) de la reine Camponotus ligniperdus.

  

 

Ailes Camponotus ligniperdus

 

   - Aile antérieure droite mesurant 17 mm.

 

Camponotus ligniperdus aile

 

  - Reine Camponotus ligniperdus après essaimage à la recherche d'un site de fondation.  Elle peut  mesurer de 16 à 20 mm !

 

Reine Camponotus ligniperdus

 

  -  Le mâle , après avoir fécondé la jeune reine, est totalement livré à lui même. Son seul dessein étant de transmettre son paquage génétique afin de perpétuer l'espèce il finira par mourir naturellement ou sera sujet à prédation d'autres insectes et/ou oiseaux. 

Le mâle mesure environ 9 à 10 mm.

 

Essaimage mâle Camponotus ligniperdus

 

  - Appareil génital -ou genitalia- du mâle Camponotus ligniperdus

 

Genitalia mâle Camponotus ligniperdus

Genitalia mâle Camponotus ligniperdus

  

- Les deux paires d'ailes (antérieures et postérieures) du mâle Camponotus ligniperdus.

 

Deux paires d'ailes du mâle Camponotus ligniperdus

 

   - Aile antérieure droite mesurant 10 mm.

 

Aile antérieure droite du mâle Camponotus ligniperdus

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 15:50

   Le développement chez Camponotus ligniperdus comme toutes les fourmis passe obligatoirement par le stade nymphal,  appelé aussi nymphose ou nymphe, cette étape particulière aux insectes dit à  « métamorphose complète »  ou   « holométabole »  précède le stade adulte. 

Après avoir tissé sa protection de soie la larve, qui a cessé de s’alimenter vivant sur ses réserves, subit de nombreuses et importantes transformations aussi bien internes qu’externes.  

La larve (pré-nymphe) n’est pas totalement immobile mais bouge quelque peu.

 

   La série de photos ci-dessous montre « rapidement » l’évolution qui s’opère normalement dans le cocon de soie. Cette étape de la vie de l'insecte se passe bien entendu sur plusieurs jours, chez Camponotus ligniperdus il faut vingt à trente jours (voir plus) suivant la température dans laquelle la nymphe sera placée / exposée durant cette étape !


C. ligniperdus pre-nymphe

 

La descente du contenu intestinal de la larve se voit clairement entre les deux photos.


C. ligniperdus pre-nymphe

 

 

Expulsion du contenu intestinal, la larve devient blanche….

C. ligniperdus expulsion du contenu intestinal

 

 

….  sa peau se « frippe »

Camponotus ligniperdus

 

 

Camponotus ligniperdus 5

 

 

L’apparition des différents appendices visibles et autres opérés durant la nymphose  (pattes, yeux, antennes, etc…)  s’effectue en quelques heures seulement  (très rapide).

Dorénavant  la fourmi  est aisément reconnaissable et va se colorer au fil des jours.

Camponotus ligniperdus nymphose

 

 

Les yeux étant les premiers  à subir cette coloration !! 

Camponotus ligniperdus nymphose

 

 

Camponotus ligniperdus nymphose

 

 

Camponotus ligniperdus nymphose

 

 

La durée du développement dépend de la température et de la saison.

Camponotus ligniperdus nymphe colorée

 

 

La jeune fourmi liberée est encore peu colorée, la cuticule, membrane externe composée de chitine (polysaccharide), va se durcir au contact de l'air et se colorer au fil des jours. Ci dessous nous observons nettement cette différence entre ces deux individus. La fourmi de droite fraichement née et plus "claire" que sa soeur de gauche qui elle est un peu plus "agée".

 

Camponotus ligniperdus jeune imago


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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 16:28

Les Larves
:

   La diapause larvaire chez Camponotus ligniperdus est inévitable pour les larves issues des derniers œufs pondus par la reine en début d’été. C'est une condition indispensable qui va leur permettre de résister au mieux aux basses températures hivernale.  Elle s'opère aussi en captivité même si les températures sont plus clémentes. Cette diapause est donc essentielle pour cette espèce. Elle est conditionnée par une horloge interne. 

Sur nos colonies d'élevages, cette diapause commence plus tôt dans l’année (juillet/août), qu'en milieu naturel. Elle est toujours liée aux contraintes que nous leur imposons en captivité. Les colonies étant « sorties » plus précocement que dans la nature (entre février et avril en élevage, plutôt entre fin mai et juillet in situ), elles commenceront donc à ralentir leur développement plus tôt dans ces conditions (décalage du cycle de développement). D’après mes quelques observations les ouvrières iront même jusqu’à éloigner le couvain, pour le plus grand nombre, de la source de chaleur, une partie cependant ira jusqu’au développement complet.

Les larves généralement stoppent leur croissance au stade II, mais pour un petit pourcentage d’entre-elles le développement peut se poursuivre (stade III et IV)*, sans pour autant que les températures fraîches ne leur soient vraisemblablement fatal durant les basses température. Durant cette période les larves ne sont à priori plus nourries ou très peu, par les ouvrières. Leur développement cesse totalement, elles prennent alors une couleur jaunâtre que l’on ne retrouve pas en période estivale. A noter aussi, l'aspect quelque peu rachitique de l'ensemble du couvain. Les larves forment des agrégations durant cette même période.


                  * Différences de tailles chez les larves à noter ci-dessous.

Diapause larvaire chez Camponotus ligniperdus

Diapause larvaire chez Camponotus ligniperdus

Diapause larvaire chez Camponotus ligniperdus


La reine :

 

   La reine a un cycle saisonnier de ponte qui commence plusieurs jours après la montée des températures au printemps. Ce laps de temps où elle recommence à pondre, est court, puisqu’il cessera après moins d’une centaine de jours d’activité. Ce cycle d’après mes observations est relativement régulier au cours des années et au terme de celui-ci l’appareil reproducteur de la reine cessera de fonctionner jusqu’à l’année suivante. Les températures ambiantes permettent à la reine d’ajuster le cycle de ponte sur l’année mais quoi qu’il en soit des conditions dans laquelle la colonie se trouve, la colonie passera obligatoirement par une diapause. Priver la colonie d’une vraie période de froid n’est certainement pas conseillé chez cette espèce, le repos ovarien est indispensable pour la gyne, de façon à recommencer à nouveau dans les meilleures conditions un nouveau cycle de ponte.


Les ouvrières :


   Les ouvrières aussi subissent une diapause, une dormance hivernale. Lorsque les larves arrêtent leur développement à la fin de l’été les ouvrières ne sont plus sollicitées par ces dernières et commencent à diminuer leurs activités et réduire également tout fourragement extérieur délaissant les apports protéiniques (insectes) mais continuant de s’alimenter avec des liquides sucrés. Elles forment alors désormais  des agrégats au sein du nid, de façon à économiser le plus possible leurs dépenses énergétiques. Les ouvrières et la reine sont directement affectées par les basses températures et leurs mouvements deviennent lents et irréguliers. En captivité à environ 10°, quelques ouvrières peuvent être observées dans l’aire de récolte, mais elles sont très peu comparées aux périodes de pleine activité. Entre 0 et 5° les ouvrières sont globalement toutes dans le nid, figées, immobiles, léthargiques et curieusement peuvent être complètement éparses dans ces conditions !

 

 - D’après les notes que j’ai pu tirer de mes quelques observations une petite formule pourrait être appliquée…


==> Date de sortie de diapause + 
±15 jours +  ±104 jours = préparation à la nouvelle diapause

 

Camponotus ligniperdus nature hiver forêt

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 13:03

 

classe : Insecte

sous-classe : pterygote

infra-classe : neoptère

ordre : hyménoptère

sous-ordre : apocrite

infra-ordre : aculeate

super-famille : vespoidea

 famille : Formicidae

sous-famille : Formicinae

tribu : Camponotini

genre : Camponotus Mayr, 1861

sous-genre : Camponotus s. str  (sensus stricto)

espèce : Camponotus ligniperdus (Latreille, 1802)

 

Localité du type : France

 


Camponotus ligniperda (Latreille, 1802)*

Formica ligniperda Latreille, 1802 : LATREILLE, 1802a ; NYLANDER, 1856.

Camponotus ligniperdus (Latreille, 1802) : ANDRÉ, 1883 ; DE GAULLE, 1908 ; COLLINGWOOD, 1956b, 1978 ; PERU, 1998 ; LIVORY, 2006 ; GROC et al., 2007.

Camponotus herculeanus ligniperda (Latreille, 1802) : EMERY, 1908a.

Camponotus herculeanus ssp. ligniperda (Latreille, 1802) : BERNARD, 1968.

= Formica obsoleta Christ, 1791 : EMERY, 1892.

BONDROIT, 1918 ; SOULIÉ, 1962 ; GASPAR, 1968 ; BERNARD, 1983 ; CASEVITZ-WEULERSSE & PROST, 1991 ; DELLA SANTA, 1995 ; PLATEAUX, 2000.

 

-  Le nom correct devrait être Camponotus ligniperda ; Camponotus ligniperdus ne devrait plus être utilisé puisque le taxon a été décrit comme Formica ligniperda mais...

Voici une communication personnelle, toujours très riche d’enseignement, du Docteur Henri Cagniant sur l’utilisation du nom ligniperdus ou ligniperda qui, avec son aimable autorisation, me permet de la poster ici :

 - Conformément à l'article 31b ii du Code, si ligniperda est
considéré comme un substantif apposé, alors il conserve sa terminaison
d'origine ; d'après le dictionnaire latin, ligniperda semble dans ce cas signifier :
lignum = bois, arbre, tronc et perda venant de perdo = ruiner ;
donc = "ruine-arbre" qui serait bien une expression substantivée.
MAIS : lignum est du neutre ; donc comme perda s'accorde avec lui, il faudrait
dire ligniperdum.
 - L'article 31bii est explicite : "une locution substantive en apposition conserve la même terminaison quelque soit le genre grammatical du nom générique avec lequel (elle) se trouve combiné(e)".

Ex : Melanoplus femurrubrum est correct, fémur étant du neutre.

Code de nomenclature zoologique, 1985, p. 64.

 - Cependant, on pourrait objecter que ligniperda est une "orthographe originale incorrecte" puisque lignum étant neutre il aurait dû être "ligniperdum" (du bois-pourri), voir même ligniperditum (pourri est un participe). Art. 32c, p.68 ; ce qui aurait donné, si Latreille avait été au courant du code : Formica ligniperditum.

             -  Pour ma part, je serais enclin à conserver ligniperdus, considéré comme épithète
           et consacré par l'usage (voir par exemple dans le catalogue de B. Bolton).
H. Cagniant.

Ouvriere Camponotus ligniperda nature

 

*  - Texte tiré de la réactualisation de la liste des fourmis de France publiée par Janine Weulersse et Christophe Galkowski. Publication téléchargeable au format .pdf en lien sur Antarea.

 

    - Bolton's catalogue of  Ants of the World 1758 - 2005.

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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 12:03

Nombre de jours ou la présence d’œufs est observée dans la colonie* :

 

....................... 1er œuf pondu ................ Plus d’œuf présent

Année 2006... de ... 29/03/06 ......... à ......... 15/07/06 ................... soit une période de 108 jours

Année 2007... de ... 11/03/07 ......... à ......... 20/06/07 ................... soit une période de 101 jours

Année 2008... de ... 25/02/08 ......... à ......... 01/06/08 ................... soit une période de 96 jours

Année 2009... de ... 04/04/09 ......... à ......... 24/07/09 ................... soit une période de 111 jours

Année 2010... de ... 05/04/10 ......... à ......... 12/07/10 ................... soit une période de 98 jours


  La moyenne est de 104 jours ou la présence d’œufs est constaté sur une année de développement. Ce dernier chez cette espèce est cyclique et est contrôlé par son horloge interne accompagnée par des signes environnementaux.

  Cette espèce est une espèce dite endogène-hétérodynamique (les cycles saisonniers et les formes de dormance chez les fourmis hyménoptères, Formicidae Vladilen E. Kipyakov).

  Les températures externes et la photopériode (le climat) dans la nature ajuste la période de développement sur l’année, ici, sur une colonie captive, elle est tirée de « son repos » par une augmentation lente de la température et quelques jours à des températures plus clémentes suffiront pour remettre « le sablier » en route. Les larves seront à nouveaux nourries et d’après mes constatations les œufs sont toujours pondus entre 4 et 12 jours avant que les larves à couvée lente (couvain hivernant) en fin de cycle ne tissent leur cocon.

  Sur les observations faites de la colonie la période ou les œufs sont présents sur une année reste assez régulière d’une année sur l’autre et ce même en chauffant plus ou moins. De fait, la baisse de l’effectif observée en 2009 serait liée à une température en deçà d’une température favorable à un bon développement chez cette espèce qui aurait eu pour conséquence un nombre de générations limité dans l'année, à vérifier...

   L’arrêt de la ponte se fait tôt en captivité, vers juin/juillet, la sortie précoce de diapause de la colonie en est la cause, de fait le développement se termine plus tôt ici que ce qui est constaté dans la nature. Nous décalons donc cette période ce qui n'est certainement pas une bonne chose pour son bon développement à long terme.


Présence d'oeufs observée chez Camponotus ligniperdus  

        Ponte d'un oeuf par la reine C. ligniperdus. L'oeuf sera réceptionné par l'ouvrière est emporté vers la "grappe" déjà existante.

 

Ponte de la reine Camponotus ligniperdus

 


Ouvriere-Camponotus-ligniperdus-copie-1.jpg
* L'année de fondation de la reine (2005) n'est pas pris en compte.

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 11:27

  Le graphique ci-dessous représente l’évolution de l’effectif d’une colonie de Camponotus ligniperdus captive mais aussi la mortalité recensée chez les ouvrières sur ces 4 dernières années.

L'année de fondation de la reine le nombre d'ouvrières de première génération varie de 1 à 10 plus généralement de 3 à 7 ouvrières.


  Le nombre d’ouvrières mortes sur l’année 2009 a été très important, le chiffre est de 282 décès d'après les comptes que j'ai pu faire grace au suivi de cette colonie et en nettoyant les aires de récoltes rattachées au nid mais la courbe reflèterait une évolution "normale".

 

    #Erreur#

 

  En début d'année 2007 de grosses larves ont fait les frais des mandibules des ouvrières.

  2008 à vu aussi un nombre de nymphes encore blanches (non colorées) dévorées sans ménagement, chiffre qui se monte à une bonne trentaine pour celles que j’ai pu comptabiliser tout au moins ; ce chiffre n'est pas répertorié dans l’évolution graphique.

  Je pense qu’il s’agit ici d’un cannibalisme tout à fait normal pour l’espèce, observable chez d’autres taxons par ailleurs… à moins qu’il ne s’agisse « en partie au moins » d’un résultat de la captivité ou d'un couvain non viable. Ce cannibalisme s’est vu observer aussi sur l’année 2009 mais avec moins d’importance que 2008 d’après mes constations. Cette diminution serait peut-être le fruit d’un apport en vitamines et minéraux apportés en 2008 dans l’alimentation de la colonie pour essayer de réfréner ce problème observer à l’époque…. ; néanmoins un "pic" dans cette destruction du couvain se voit chaque année en sortie de diapause : les larves les plus "grosses" du lot, nourries au préalables, sont détruites par les ouvrières !

  Là ou le bas blesse concerne les naissances qui ont chuté significativement en 2009. Cette année le chauffage a été moins soutenu que les années précédentes (volontaire) et devait me permettre d'observer les effets sur la durée de développement saisonnière de la colonie - allongement ou non de cette durée -  et en est très certainement la cause direct...

  L’espèce, pour les reines d’altitudes tout du moins, est caractérisée par une durée du développement courte est une diapause longue sur une année. Ce qui est le point négatif dans l'élevage chez cette espèce. Il faut beaucoup de patience !!


         - cannibalisme

 

 


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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 18:28

Voici exposées ci-dessous les 3 formes composant le couvain chez Camponotus ligniperdus.


L’œuf :


 

Oeufs Camponotus ligniperdus


L’œuf fraîchement pondu peut-être totalement blanc, ou jaune orangé suivant l'alimentation reçue par la reine - légèrement orangé généralement chez les reines en fondation - et de forme allongé, après plusieurs jours il est possible de remarquer une différence sur son apparence ! Après quelques jours d’incubation une partie translucide apparaît à ses extrémités (3). Il est assez aisé de le voir à l’œil nu chez cette espèce.

Un œuf totalement blanc (1) sera donc plus jeune qu’un œuf blanc aux extrémités plus claires (2).


 

 


La larve :



Le stade larvaire est composé de 5 ou 6 stades difficiles à déterminer, les mues successives passant inaperçues, la taille de celles-ci n’étant pas un critère puisque les larves d’un même stade peuvent varier suite à leur état d’affamement ou le devenir qui résultera de ces larves selon quelles donneront naissance à une ouvrière « minor », « média » « major» ou voir sexuée ; cette détermination reposera donc notamment sur des méthodes biométriques.

 

Les flèches en rouges sur la photo ci-dessous montrent la peau (mues) que laissent les larves en grandissant, marquant ainsi le début du stade suivant.

 

Mues Camponotus ligniperdus


Le couvain hivernant chez Camponotus ligniperdus serait formé de larves de stades II (le plus grand nombre) et III.


                          - Ouvrières  « nourrices » s’occupant des larves :


 

La nymphe :

                     

                        
                          - Nymphes à différents stades de maturité :


Les fourmis sont à développement holométabole (endoptérygote), c'est à dire que la larve passe par une nymphose pour atteindre l’état adulte notre Camponotus ligniperdus n’y échappe pas. La fourmi une fois née ne grandit plus.
  Cette nymphose chez Camponotus ligniperdus se passe toujours dans un cocon de soie d’après ce que j’ai pu observer à la différence de certaines espèces du genre Formica par exemple ou il n'est pas rare de voir certaines nymphes se passer de ce cocon protecteur selon l'hygrométrie ambiante ….

Le cocon d’un blanc parfait prend une teinte jaunâtre en « vieillissant ». A terme les ouvrières vont déchirer, découper le cocon le plus souvent de manière transversalle pour libérer la toute jeune imago.



Sur les photos suivantes j’ai retiré l’enveloppe pour laisser apparaître dans un premier temps la nymphe totalement blanche…

 

 

 



… puis la nymphe colorée signe de l’émergence prochaine ici au vue de la couleur quelques heures tout au plus.

 Nous voyons aussi sur cette photo la cuticule nymphale, visible surtout au niveau de l'abdomen, qui l'entoure et qui empêche la jeune imago de se libérer sans l'aide des ouvrières de la colonie. La ou les ouvrières qui vont s'occuper de cette "naissance" vont lécher avec empressement la jeune ouvrière pour la débarasser de cette excuvie et la libérer totalement.


 

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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 17:36

Les échanges trophallactiques sont un caractère propre aux insectes sociaux et ne se retrouvent qu’exceptionnellement chez les autres animaux ; chez Camponotus ligniperdus il en est de même.

Le système digestif des fourmis comprend trois parties, après le pharynx, le stomodeum forme un œsophage, puis un jabot suivi d’un gésier ou proventricule. Le mésentéron forme un estomac. Le proctodeum se termine naturellement par un rectum, qui s’ouvre dans un cloaque.

Les ouvrières récolteuses stockent des liquides lors de leur fourragement extérieur dans leur jabot appelé jabot social destiné à l’alimentation collective.

Le transport liquide est rendu possible par la présence au niveau du gésier de lamelles cuticulaires qui ferment le passage entre intestin antérieur et intestin moyen, à la manière d’une valve. Cette fermeture et passive et ne demande aucun effort musculaire. Les ouvrières ont bien entendu la possibilité d’utiliser une partie du contenu du jabot social à leur profit.

Ces échanges de nourritures se font à plusieurs niveaux dans la colonie :


Entre ouvrière et larve

 


Entre ouvrières

 

  - A deux

 

                         -  Donneuse : mandibules largement ouvertes

                   -  Receveuse : mandibules fermées

      Entre ouvrières dites "Major" et "Minor".

Camponotus ligniperdus

 

Trophallaxie Camponotus ligniperdus 

 

 

 

 - A trois

 


Entre ouvrière et reine

 


Ces échanges s’accompagnent entre adultes d’échanges antennaires entre donneuses et receveuse sauxquels s’ajoutent souvent des mouvements effectués par les pattes antérieurs.

Les myrmécophiles, insectes vivants au sein de la colonie en symbiose, éventuellement présents peuvent aussi bénéficier de ces échanges.

Référence : les fourmis comportement, organisation sociale et évolution Luc Passera et Serge Aron.

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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 09:37

   Chez Camponotus ligniperdus la fondation est de type indépendant (sans ouvrière) et claustral, la reine ne ressortant plus de la cavité qu’elle aura creusée pour nourrir ses premières larves contrairement à certaines espèces comme Manica rubida par exemple, mais vivant sur ses propres réserves emmagasinées durant sa maturation dans la colonie « mère » avant l’essaimage et ce jusqu'à l'apparition des premières ouvrières.

Elle fonde seule sa nouvelle colonie et ne pratiquerait pas, comme chez certaines espèces, la pléométrose au cours duquel plusieurs gynes s’allient pour la création d’une nouvelle société.

D’après mes petites observations personnelles deux reines maintenues après récolte dans un tube à essai en viennent vite à ne plus se supporter en s’agressant mutuellement. La fondation se ferait donc uniquement seule (haplométrose).

Une fois enterrée à vie - outre l’apparition d’un danger qui lui ferait fuir sa cachette (inondation, débusquée par un prédateur potentiel ou autre) – elle commencera à pondre et à s’occuper de sa future génération avec beaucoup d’application.
==>  
(1 seule génération d'ouvrières voit le jour l'année de fondation de la reine).

Néamoins par la suite la possibilité d'adoption d'une ou plusieurs reines (Olygogynie) par une colonie déjà en place est possible selon certains auteurs.

*
Gadau, J., Gertsch P. J.; Heinze J., Pamilo P., Hšlldobler B. (1998) Oligogyny by unrelated queens in the carpenter ant, Camponotus ligniperdus, Behav Ecol Sociobiol 44: 15-22.


Reine (au centre) et ses ouvrières
 

 

Les oeufs tirent sur "l'orangée" à la fondation des jeunes reines C. ligniperdus

Fourmi Camponotus ligniperdus


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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 08:40




Les données ci dessous sont le fruit d’une observation personnelle sur
des ouvrières d’une colonie d’élevage de moins de 5 ans. Elles reposent sur un suivi (moyenne) des décès constatés sur les ouvrières de première et générations suivantes.

 

Précision importante :

 - Les durées de vie comprennent une période hivernale avec basses températures de plusieurs mois (période de froid) imposée aux ouvrières.

 - La caste d’ouvrière est composée de sous castes ou l’on peut observer des ouvrières dites « minor », « média » et « major ». Les durées de vie diffèrent peut-être de l’une à l’autre. La distinction n’est pas faite ici.

 - Il en saurait être aussi autrement sur des ouvrières d’une colonie prospérant en milieu naturel les ouvrières âgées étant sous le coup de la prédation de nombreux animaux ainsi qu'une alimentation différente.


==> Durée de vie moyenne d’une ouvrière dite de première génération : 10 à 14 mois.

==> Durée de vie moyenne d’une ouvrière de génération suivante : 24 mois et plus (2 ans).



 

 

 

Ouvrière Camponotus ligniperdus :

 

Ouvrière Camponotus ligniperdus

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  • : Camponotus ligniperdus (Latreille, 1802) - Fourmi Camponotus ligniperda
  • : Décrit l’espèce de fourmi Camponotus ligniperdus dans son environnement naturel ainsi que des données issues du suivi d’une colonie en captivité avec photos pour imager.
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